BIENVENUE
MONTGERON, chemins piétonniers, pistes cyclables
et pôle multimodal
site créé en mars 2017
dernière actualisation d’au moins une page du site : 18 avril 2022
dernière actualisation de cette page: 4 janvier 2022
Par Jacques DEPARDIEU
Certains habitants et certains élus souhaitent faciliter la circulation des
voitures en ville en élargissant les voies, en augmentant le nombre de
places de stationnement, voire en construisant ou modifiant des ponts,
etc.
D’autres souhaitent augmenter la place des cyclistes et des piétons.
Une obligation s’impose à tous : partager l’espace public, souvent
restreint, entre tous les usagers de la voirie, piétons, cyclistes et
automobilistes, auxquels s’ajoutent depuis quelques années les engins
de déplacement personnels motorisés (EDPM) ou non (EDP),
trottinettes, monoroues, gyropodes, hoverboards… réglementés depuis
le décret n° 2019-1082 du 23 octobre 2019.
Des collectivités locales de plus en plus nombreuses appliquent une
politique volontariste pour le développement des circulations
alternatives à l’automobile. Par exemple, Paris avec les voies sur
berges ou les «coronapistes» qui vont devenir pérennes au grand dam
de nombreux automobilistes ou le Conseil départemental du Val de
Marne qui vise pour 2030, une part du trafic vélo à 9% du trafic global et
qui a intégré dans son schéma directeur l’itinéraire EuroVelo 3, baptisé
"La Scandibérique", 1600 km d’infrastructures cyclables reliant
Trondheim en Norvège à Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne.
Par comparaison, Montgeron est à 1% de la part vélo dans le trafic
global et le schéma directeur des déplacements terminé en 2018 ne
vise aucun objectif chiffré. De même, le Plan vélo départemental voté le
28 mai 2018, document de 30 pages résumé dans une plaquette, ne
vise aucun objectif chiffré et ignore l’itinéraire EuroVelo 3. Plus de détails dans
la page «Schéma des circulations douces»,
Ce site est basé sur l’affirmation suivante :
En agglomération, il est préférable, chaque fois que cela est
possible, de se déplacer à pied ou à bicyclette pour les trajets courts et
en complément des transports en commun pour les trajets plus longs.
Quels sont les arguments ?
•
réduction des bouchons,
•
réduction
de
la
pollution
de
l’air,
phénomène
invisible,
souvent
inodore,
et
dont
la
gravité
est
en
général
sous-estimée
(voir
page
«
La
pollution
»)
,
•
un
piéton
ou
un
cycliste
occupe
moins
de
place
qu’une
automobile
avec
très
souvent
le
conducteur
seul
à bord; c’est un élément à considérer quand la surface de voirie est restreinte comme à Montgeron,
•
dans
une
rue
commerçante
comme
l’avenue
de
la
République,
il
est
désagréable
et
potentiellement
dangereux
de
faire
ses
courses
à
coté
d’un
flot
de
véhicules
en
circulation
au
milieu
de
2
rangées
de
véhicules en stationnement,
•
sous
réserve
de
se
déplacer
en
milieu
peu
pollué,
la
marche
et
le
vélo
sont
bénéfiques
pour
la
santé
des
pratiquants.
S
elon
le
livre
«A
vélo
vite
!»
de
Véronique
Michaud
aux
éditions
FYP,
les
bienfaits
pour
la
santé
des
adeptes
du
vélo
permettrait
d’économiser
5
milliards
d’euros/an
en
dépenses de santé.
A ces arguments, s’ajoutent des «obligations» réglementaires :
EXTRAITS DE DOCUMENTS SUPRA COMMUNAUX
Le
Schéma
directeur
à
l’horizon
2030
de
la
région
Ile-de-France
(
SDRIF
)
approuvé
le
27
décembre
2013,
prévoit, page 16 :
«
Dans
le
cadre
du
développement
durable
et
solidaire
de
la
métropole
francilienne
…
le
réseau
de
transport
francilien
doit
permettre
la
mobilité
quotidienne
des
personnes
fondée
sur
un
développement
massif
du
recours aux transports collectifs et aux
modes actifs (marche et vélos)
»
(gras et soulignement ajoutés),
alors que le SDRIF précédent approuvé en 1994 laissait une place importante à l’automobile.
Le SDRIF est un document d’urbanisme opposable aux PLU qui doivent lui être compatibles.
Le
Plan
de
déplacements
urbains
d’Ile-de-France
(
PDUIF
)
approuvé
par
délibération
du
Conseil
régional
du
19 juin 2014, précise page 23 :
«
Les
actions
à
mettre
en
œuvre
au
cours
des
dix
prochaines
années
ont
pour
ambition
de
faire
évoluer
l’usage
des
modes
alternatifs
à
la
voiture
dans
une
forte
proportion.
On
vise
ainsi,
dans
un
contexte
de
croissance globale des déplacements estimée à 7% :
- une croissance de 20% des déplacements en transport collectifs ;
- une croissance de 10% des déplacements en modes actifs (marche et vélo) ;
- une diminution de 2% des déplacements en voiture et deux-roues motorisés.
»
Le PDUIF doit être compatible avec le SDRIF.
Dans
le
PDUIF
précédent,
celui
approuvé
le
15
décembre
2000,
on
pouvait
déjà
lire
page
11
:
«
ses
orientations
doivent
concourir
à
diminuer
le
trafic
automobile
et
à
augmenter
l’usage
des
modes
alternatifs
:
transports publics, marche, vélo
…»
La
mise
en
œuvre
du
PDUIF
repose
sur
l’ensemble
des
acteurs
de
la
mobilité
qui
sont
multiples
en
Île-de-
France
et
au
premier
rang
desquels
se
trouvent
les
8
départements
et
les
1277
communes
avec
les
plans
locaux d’urbanisme (PLU) qui doivent lui être compatibles
Pour convaincre une part significative des automobilistes à utiliser la marche ou le
vélo pour leurs déplacements courts, il faut leur offrir des trottoirs et des pistes
cyclables sans discontinuités et sécurisées. Et si possible, confortables et agréables.
La sécurité est un élément primordial pour les cyclistes non aguerris.
Ce
n’est
pas
encore
le
cas
à
Montgeron
comme
le
montraient
les
photos
du
rapport
«piétons»
et
les
photos
du
rapport
«cyclistes»
de
2012
et
comme
chacun
peut
le
constater
encore
aujourd’hui
en
allant
par
exemple
de la mairie à la gare, puis vers les berges de
l’Yerres.
C’est
malheureusement
très
loin
aussi
d’être
le
cas
au
vu
des
statistiques
des
accidents
mortels
en
Essonne,
document édité par la Préfecture.
En ne considérant que les circulations douces :
En
2017
, année la plus terrible, sur
3 cyclistes tués dans tout le département,
2 l’ont été à Montgeron.
En
2018
,
un
piéton
tué
à
Montgeron
sur
6
dans
toute
l’Essonne,
ainsi
que
le
relate
un
article
du
Parisien
du
17 août 2018.
En
2019
,
2020
et
2021
(statistiques
arrêtées
au
29
novembre),
aucun
mort
à
déplorer
à
Montgeron
mais
11
piétons et 1 EDP (à Yerres) dans tout le département en 2020.
Une
cycliste
a
été
tuée
par
un
camion
benne
rue
de
la
Longueraie
à
Vigneux-sur-Seine,
à
la
limite
de
Montgeron le lundi 29 novembre 2021 en se rendant sur son lieu de travail à Villeneuve-Saint-Georges.
Les
statistiques
antérieures
n’ont
pu
être
retrouvées,
la
préfecture
ne
gardant
sur
son
site
que
les
2
dernières
années.
Malgré
cette
situation
et
4
recours
devant
le
Tribunal
administratif
,
plus
d’une
dizaine
de
réunions
entre
un
groupe
d’habitants
et
les
élus
concernés,
des
centaines
de
pages
rédigées,
l
a
Ville
,
depuis
2013,
année
du
premier
PLU,
a
en
effet,
quasiment
ignoré
les
orientations
du
PDUIF
et
a
été
parfois
à
leur
encontre
,
comme exposé brièvement ci-dessous
(plus de détails dans les autres pages de ce site, notamment les pages «
PLU 2013»
et «
PLU 2016
»).
Le
PDUIF
vise
à
créer
un
réseau
complet
et
continu
de
pistes
cyclables
et
de
chemins
piétonniers
permettant
de se déplacer confortablement et
en sécurité
, en complément d’un réseau de transports en commun.
Or,
avant
d’avoir
établi
un
schéma
directeur
des
circulations
«douces»,
des
zones
d
’immeubles
ont
été
inscrites
à
des
emplacements
qui
risquent
d’entraver
la
réalisation
à
terme
d’un
réseau
complet
de
cheminements
piétons
et
de
pistes
cyclables,
permettant
de
relier
2
points
quelconques
de
la
Ville
sans
discontinuités.
Aux orientations du PDUIF et du SDRIF, se sont ajoutés récemment
•
le
plan
vélo
national
Le
premier
ministre,
Édouard
Philippe,
vendredi
14
septembre
2018,
lors
d’un
déplacement
à
Angers,
a
présenté
un
«plan
vélo»
destiné
à
développer
massivement
l'utilisation
de
ce
moyen
de
transport,
en
particulier
lors
des
trajets
domicile-travail.
«
Notre
objectif
est
de
passer
de
3%
(*)
ce
qui
n'est
quand
même
pas
beaucoup,
à
9%
d'ici
à
2024.
Pour
respecter
la
qualité
de
vie,
pour
être
à
la
hauteur
des
enjeux
de
la
transition
écologique,
pour
des
questions
de
santé,
développer
l'utilisation
du
vélo - pas forcer mais encourager l'utilisation du vélo -, c'est prioritaire
».
(
*)
L’Allemagne
(10%),
les
Pays
Bas
(26%)
la
Belgique,
l’Italie,
Strasbourg,
Grenoble,
Bordeaux
sont
déjà au-delà des 9%.
•
le Réseau Express Régional Vélo (RER-V)
En
partant
du
constat
que
se
déplacer
à
vélo
relève
encore
du
parcours
du
combattant
(une
piste
par-ci,
une
bande
ou
une
voie
de
bus
par-là,
entrecoupées
de
départementales
intimidantes
ou
de
carrefours
sans
protections)
le
Collectif
Vélo
Île-de-France
a
appelé
les
élus
franciliens
à
construire
un
RER-V,
à
l’instar
du
réseau RER (cf. brochure
RER V)
.
Ses
9
lignes
cyclables
relieront
à
terme
Paris,
la
petite
et
la grande couronne.
Le
27
mai
2020,
la
Région
a
voté
la
délibération
actant
son
soutien
à
hauteur
de
300M€
au
RER
V
en
augmentant
significativement
les
plafonds
de
financement par rapport à son plan vélo :
•
le
taux
de
financement
des
axes
RER
V
par
la
Région passe de 50 à 60%,
•
le plafond de subventions régionales par kilomètre aménagé passe de 55 000 à 1 million d’€,
•
le plafond de subventions régionales pour les points durs passe de 4 à 10 millions d’€.
Malgré
l’intérêt
de
ce
projet
ambitieux
et
le
soutien
financier
important,
la
rénovation
en
cours
du
tronçon
nord
de
l’avenue
de
la
République
par
lequel
passe
la
branche
V
D3,
n’en
tient
pas
compte
(plus
de
détails
dans
la
page
«
Avenue de la République
».