ETAT DES LIEUX
rédigé en mai 2017, dernière actualisation : septembre 2022
Aucun
réseau
maillé
complet
de
cheminements
piétons
et
de
pistes
cyclables
n’existe,
ni
sur
le
terrain,
ni
–
et
c’est
plus
grave
(*)
–
n’existait
sur
le
papier
dans
le
PLU 2013 et n’existe dans le PLU 2016 (approuvé le 3 novembre 2016).
L’expression
«
réseau
maillé
complet
»
est
importante,
car
pour
qu’un
pourcentage
significatif
des
habitants
décide
d’utiliser
la
marche
ou
le
vélo
au
lieu
de
la
voiture
pour
aller
d’un
point
A
à
un
point
B,
Il
faut
qu’il
existe
entre
A
et
B,
une
continuité
assurant la sécurité pour le piéton et le cycliste.
(*)
les
PLU
2013
et
2016
prévoient
des
densifications
AVANT
de
prévoir
la
création
d’un
véritable
réseau
et
n’inscrivent
donc
pas
son
tracé.
Il
est
donc
à
craindre
que
des
immeubles
ne
soient
construits
sur
le
tracé
de
futurs
chemins
piétonniers
et
de
futures
pistes
cyclables.
C’est
d’ailleurs
ce
qui
vient
de
se
passer
avec
les
2
premiers
permis
de
construire
d’immeubles
accordés
depuis
l’approbation
du
PLU
le
3
novembre
2016,
immeubles
qui
se
trouvent
sur
le
tracé
potentiel
du
réseau
cyclable
structurant
régional.
Il
s’agit
d’un
immeuble,
angle
avenue
Jean
Jaurès
et
rue
du
Gué
(promoteur
3F)
et
d’un
immeuble
à
l’angle
des
rues Général Leclerc et Concy (promoteur Eiffage). Ces 2 immeubles sont aujourd’hui terminés.
Cette
absence
de
planification
concerne
aussi
la
circulation
automobile,
car
construire
des
immeubles
dans
le
quartier
de
la
gare,
risque
fort
de
vitrifier
ses
dysfonctionnements
en
l’absence
d’un
plan
de
circulation
préexistant.
Et
de
rendre plus difficile et plus coûteux la réalisation d’un pôle multimodal.
Par
exemple,
pour
aller
à
pied
ou
à
vélo
de
La
Pelouse
à
la
gare
ou
aux
berges
de
l’Yerres,
confortablement et en sécurité, il existe :
Entre
La
Pelouse
et
la
rue
Aristide
Briand
:
les
rues
Hélène,
Louise
et
Gisèle,
l’avenue
de
la
Vénerie et les rues du Clos Galant (grâce aux trottoirs larges), Mélanie et Sébastien Digard,
Entre
la
rue
Aristide
Briand
et
l’avenue
de
la
République
:
le
parc
Jean
Rostand
et
le
parc
du
musée quand ils sont ouverts, les ruelles Blondel, du Poirier aux Prêtres et du Clos Galant,
Entre
l’avenue
de
la
République
et
la
Place
Piette
:
il
n’existe
plus
rien
.
Une
proposition
avait
été
faite
lors
de
l’enquête
publique
sur
le
PLU
2013,
proposition
balayée
par
la
Ville
avec
des
arguments discutables.
Entre
l’avenue
de
la
République
et
la
nouvelle
entrée
nord-ouest
de
la
gare,
il
existe
toutefois
un
tracé
confortable
et
agréable
qui
emprunte
la
rue
des
Prés
Montagne
de
Crèvecœur
et
le
chemin
Noir.
Outre
l’
absence
d’un
réseau
complet
de
cheminements
piétons
et
de
pistes
cyclables
permettant
de
rejoindre
à
pied
ou
à
vélo,
tous
les
équipements
publics
et
de
loisirs,
deux
coupures
majeures
,
les
voies
ferrées
et
la
RN6,
affectent
significativement
la
circulation
des
piétons,
des
cyclistes
et
des
PMR.
Les
franchissements
possibles
des
voies
ferrées
entre
le
passage
inférieur
de
l’avenue
Jean
Jaurès
(RD 50) et celui de la rue d’Yerres (RD 31)
sont :
Rue
du
Gué
(passage
inférieur)
sous
les
2
ponts
SNCF
:
impraticable
par
les
cyclistes
et
les
PMR
du fait de l’étroitesse de ces ponts et du trafic automobile,
Rue
du
Pont
de
Bart
(passage
supérieur)
:
possible
mais
difficile
à
cause
de
l’étroitesse
du
pont
et de la circulation automobile,
Pont
aux
vaches
(passage
inférieur)
en
bas
de
la
rue
des
Prés
Montagne
de
Crèvecœur
:
ce
serait
le
passage
idéal,
si
la
pente
–
de
l’ordre
de
15
à
20%
-
était
praticable
par
tous
et
en
toutes saisons,
Pour
mémoire,
place
Piette,
passage
inférieur
pour
l’accès
aux
quais,
accessible
aujourd’hui
uniquement aux piétons munis d’un titre de transport,
Rue
du
général
Leclerc
(passage
inférieur)
:
impraticable
de
fait
par
les
cyclistes
et
les
PMR,
à
cause de son étroitesse, et inconfortable pour les piétons,
Rue
Charles
Deguy
(passerelle)
:
impraticable
par
les
cyclistes
et
les
PMR
à
cause
de
la
volée
de
marches pour rejoindre la rue Bastier de Bez,
Remarques
:
le
passage
inférieur
de
l
’
avenue
Jean
Jaurès
ne
permet
de
franchir
qu
’
une
seule
branche
des
voies
ferrées
et
le
passage
inférieur
de
la
rue
d’Yerres
(limite
communale
entre
Montgeron
et
Yerres)
est
trop
excentré
pour les besoins des montgeronnais
Aucun
franchissement
existant
ne
répond
donc
complètement
aux
besoins
des
piétons,
des
cyclistes et des PMR.
Les franchissements de la RN6
, entre les ronds-points du Réveil-Matin et de la Pyramide, sont :
Rond-point dit « Auchan » en face de l’église Notre-Dame,
Rue Raymond Paumier,
Avenue Charles de Gaulle (RD31)
Avenue
de
la
Chesnaie,
vers
la
maison
forestière,
seul
passage
sur
plus
de
3
km,
la
continuité
des chemins forestiers coupés par la déviation n’ayant pas été rétablie.
Les
trottoirs
sont
rarement
aux
normes
(
cf.
arrêté
du
15
janvier
2007
).
La
largeur
minimum,
libre
de
tout
obstacle,
prévue
par
les
textes,
est
de
1,40
mètre.
C’est
un
minimum.
Les
tronçons
très
utilisés
comme
les
abords
de
la
gare,
des
établissements
scolaires
et
les
rues
commerçantes
comme
l’avenue de la République, doivent disposer de trottoirs beaucoup plus larges.
Les
PMR
(Personnes
à
Mobilité
Réduite)
qui
englobent
les
personnes
handicapées
en
fauteuil
mais
aussi
les
familles
avec
poussette
et
les
personnes
avec
chariot
à
provision
ou
roulant
une
valise
(en
ce
sens,
40%
de
la
population
est
un
jour
ou
l’autre
«
PMR
»)
devraient
pouvoir
se
croiser
sans
descendre sur la chaussée. C’est pourtant ce qui se produit aujourd’hui dans de nombreuses rues.
En
ce
qui
concerne
les
cyclistes,
il
existe
quelques
tronçons
de
pistes
cyclables
entrecoupés
de
tronçons à haut risque ou, au minimum, inconfortables.
Cette
situation
se
traduit
malheureusement
dans
les
statistiques
des
accidents
mortels
en
Essonne,
document édité par la Préfecture.
En ne considérant que les circulations douces :
En
2017,
année
la
plus
terrible,
sur
3
cyclistes
tués
dans
tout
le
département,
2
l’ont
été
à
Montgeron.
En
2018,
un
piéton
tué
à
Montgeron
sur
6
dans
toute
l’Essonne,
ainsi
que
le
relate
un
article
du
Parisien du 17 août 2018.
En
2019
,
2020
et
2021
,
aucun
mort
à
déplorer
à
Montgeron
mais,
en
2020,
11
piétons
et
1
EDP
(à
Yerres).
En
2021,
une
cycliste
a
été
tuée
par
un
camion
benne
rue
de
la
Longueraie
à
Vigneux-sur-
Seine,
à
la
limite
de
Montgeron
le
lundi
29
novembre
2021
en
se
rendant
sur
son
lieu
de
travail
à
Villeneuve-Saint-Georges.
Les
statistiques
antérieures
n’ont
pu
être
retrouvées,
la
préfecture
ne
gardant
sur
son
site
que
les
2
dernières années.
CE QU’II FAUT FAIRE
Il
faut
que
soit
inscrit
dans
les
documents
d’urbanisme,
le
tracé
des
voies
piétonnes
et
cyclistes
permettant
d’accéder,
confortablement
et
en
sécurité,
à
tous
les
équipements
publics
et
de
loisirs,
à
la
gare,
à
la
Poste,
aux
services
municipaux,
aux
écoles,
à
la
piscine,
aux
terrains
de
sport,
aux
berges
de
l’Yerres,
à
la
forêt,
etc.,
étant
entendu
que
ces
voies
seront
réalisées
au
fur
et
à
mesure
des disponibilités financières et des opportunités foncières. C’est donc un projet à très long terme.
Ceci
afin
que
le
service
de
l’urbanisme,
quand
il
instruit
une
demande
de
permis
de
construire,
puisse déterminer si le projet de construction n’entrave pas la réalisation future de ces réseaux.
POSITION DE LA JUSTICE ADMINISTRATIVE
Un
recours
contentieux
a
été
formé
contre
le
PLU
2013,
puis
un
second
contre
le
PLU
2016,
au
motif
qu’ils
ne
déclinent
pas
les
orientations
du
PDUIF
en
vigueur
au
moment
de
leur
élaboration
en
ce
qui
concerne
le
développement
des
modes
de
déplacement
alternatifs
à
la
voiture
et
en
ce
qui
concerne
le
pôle
multimodal.
Ces
recours
sont
exposés
et
analysés
dans
la
page
«Recours
contre
le
PLU
2013»
et
dans la page «Recours contre le PLU 2016».
Après
l’échec
du
premier
recours,
deux
avocats
consultés
ont
estimé
raisonnables
les
chances
de
succès
d’un
appel
de
ce
jugement
ainsi
que
les
chances
de
succès
d’un
recours
contentieux
en
1ère
instance
contre le nouveau PLU (révision du premier PLU) et dont le projet avait été arrêté le 10 décembre 2015.
Considérant
le
coût
d’un
recours
devant
la
Cour
d’appel
administrative
(CA)
et
considérant
le
fait
que
le
PLU
2013
allait
être
remplacé
par
le
PLU
2016,
seul
un
recours
contentieux
a
été
formé
par
l’intermédiaire
d’un
avocat
le
28
décembre
2016
contre
le
PLU
révisé
approuvé
le
3
novembre
2016.
Il
a
été rejeté par jugement du 16 juillet 2018 du TA de Versailles.
Avec
le
recul,
il
aurait
été
plus
judicieux
mais
plus
coûteux
de
poursuivre
la
procédure
contre
le
PLU
2013
devant
la
CA
et
éventuellement
devant
le
Conseil
d’Etat
(CE)
car
selon
la
définition
de
la
compatibilité
par
le
Conseil
d’Etat
dans
son
avis
de
5
mars
1991
(n°
349
324),
aucun
des
2
PLU
n’est
compatible avec le PDUIF.
En
effet,
un
arrêt
favorable
de
la
CA
ou
du
CE
aurait
donné
plus
de
force
à
un
recours
contre
le
PLU
2016.
Dans
les
2
jugements,
on
peut
soupçonner
une
intention
du
Rapporteur
public
(RP)
de
décourager
ce
type de recours, en proposant au juge une condamnation du requérant à verser à la commune :
Premier recours : 400 €, la Ville demandait 1.500 €,
Second recours : 1.500 €, la Ville demandait 4.000 €
alors
que
la
demande
était
d’intérêt
général
en
demandant
l’application
de
documents
qui
s’imposent
au PLU.
Mais,
ces
propositions
du
RP
n’ont
pas
été
retenues
et
les
demandes
de
la
Ville
ont
été
rejetées
par
le
juge.
Remarques générales
1-
Les
arguments
de
la
Ville
sont
souvent
repris
par
le
RP
et
par
le
juge.
Tous
les
arguments
du
requérant sont contestés. Aucun de la Ville ne l’est.
2-
Concernant
le
second
recours,
sur
le
plan
strictement
juridique,
aucune
des
orientations
du
PDUIF
2014
mises
en
exergue
ne
sont
des
prescriptions.
Si
une
au
moins
l’avait
été,
l’issue
aurait
été
différente.
3-
Les
juges
de
Versailles
ne
sont
donc
pas
prêts
à
annuler
un
PLU
pour
les
motifs
invoqués,
mais
ne
veulent pas sanctionner financièrement les requérants.